Webzine Some of my articles

Dysmorphophobie : Oh Miroir ! Mon beau miroir !


Pour ses 10 ans, la « Body Dysmorphophobic Disorder Foundation » annonce une conférence internationale au Royaume Uni sur les dangers des troubles de l’image.Francine Joyce25 avr. 2023 |Public

Aussi illusoires qu’inaccessibles, les standards de beauté diffusés au travers des filtres des réseaux sociaux conduisent, dès l’adolescence, un nombre croissant de patients chez les chirurgiens esthétiques, les diététiciennes ou les psychiatres. La perception négativement altérée qu’ils (ou elles) ont de leur corps impacte douloureusement leur confiance en eux. Cette mauvaise estime de soi se transforme en fardeau, puis devient une souffrance. Ils perdent le rapport amical, pacifié, et surtout sain qu’ils avaient jusqu’alors avec eux-mêmes. On parle alors de dysmorphophobie.

Il s’agit d’un trouble chronique, d’ordre obsessionnel qui modifie notre perception de la réalité (en particulier du corps), et entraine des complexes irrationnels : lèvres, seins, cuisses, nez sont trop gros ou trop petits, les silhouettes masculines trop « rondes », pas assez musclées… Cette anxiété peut conduire à un repli sur soi, à un isolement et à des pathologies dépressives. Ce trouble de l’image de plus en plus fréquent chez les jeunes ET les adultes peut vite entraver leur vie personnelle, leurs études, leur carrière professionnelle et leur santé (physique et mentale). L’OMS estime qu’il concerne 1,7% de la population en Europe – le double aux États-Unis. Il peut apparaître à tout âge mais ce sont les adolescent(e)s de 16-17 ans qui sont les plus touché(e)s.

Tous et toutes ont l’espoir qu’un jour, à force d’efforts sportifs (intensifs), de régimes (hyper restrictifs, et démesurément orthorexiques), de coups de bistouri esthétique à répétition (recommandés par des influenceuses sans foi ni loi), ils ou elles verront dans la glace une femme ou un homme heureux / heureuse, important(e), remarquable, digne d’intérêt aux yeux des autres.

À ce stade, ils sont dans le déni des conséquences potentiellement graves de leur conduite : stress, troubles de l’humeur, comportements disproportionnés, déficiences nutritionnelles, anorexie, boulimie, infections post-opératoires, réactions allergiques aux produits cosmétiques, troubles obsessionnels compulsifs (TOC) …

Cette image déformée qu’ils peuvent avoir d’eux-mêmes n’est donc pas sans risque, loin de là.

Les responsables de cette incessante et narcissique recherche de perfection ?

L’ère numérique qui nous projette comme principal protagoniste au centre des “réseaux sociaux spectacles”. Si le grec Narcisse avait eu un portable, il nous aurait inondés de selfies exhibant sa perfection physique ! Et il aurait gagné la course aux « likes » ! Il aurait aussi un jour fini chez un psychiatre… avec tous ses followers !

Aujourd’hui, il suffit de deux petits clics pour appliquer un filtre sur une photo ou sur la caméra de notre téléphone. Or en 2023, nous voyons plus de visages à l’écran qu’en présentiel.  À force de voir des images et des physiques améliorés numériquement, nous perdons la notion du normal, toute imperfection nous parait aberrante. Alors, on « Photoshop » ses selfies. Une pratique apparemment banale, mais loin d’être inoffensive et qui agit comme une drogue tyrannique.

Même si nous aimons l’image de notre visage retouché, nous nous sentons de plus en plus insatisfait(e)s et de plus en plus critiques. De plus, en propageant une fausse image de nous, nous ne pouvons que ressentir un sentiment de malhonnêteté envers les autres et envers nous-mêmes. À force de remodeler cette image virtuelle de nous-même, de notre visage, de nos hanches, nos jambes, nos fesses, nos muscles… s’installe petit à petit ce leitmotiv lancinant « tu pourrais être encore mieux que ce que tu es »répété par des armées d’influenceuses, de TikTokeuses, d’instagrameurs , snapchatteurs 

Débute alors la spirale infernale des régimes amincissants, des interventions esthétiques de moins en moins satisfaisantes, de l’anxiété dépressive. C’est la porte ouverte à la phobie sociale, à l’isolement, à l’anorexie, aux troubles de l’humeur et toutes leurs comorbidités.

Il est certes dans la nature humaine de vouloir se comparer, pour s’évaluer, mieux se connaitre, se rassurer. Dans la dysmorphophobie, on passe de la comparaison à l’obsession.

Sur les réseaux, sur Instagram, sur TikTok, sur Snapchat, nous comparons « notre image au naturel », à des physiques retouchés par les technologies d’édition. Ceci conduit à un inévitable sentiment d’inadéquation, d’échec et d’angoisse. On passe de l’introspection aux effusions de larmes. Les premiers symptômes peuvent apparaitre insidieusement ou brutalement.

Malheureusement, les campagnes du type « tu es très bien comme tu es » organisées par les groupes de prévention de la dysmorphophobie apparaissent rarement avant la page 2465 de Google et dans une version québécoise uniquement !

Le cas de Sandra, 15 ans : « je maigris donc je suis ».

« Quand je regarde les stars de téléréalité à la télévision, je me sens très complexée. Elles sont à moitié nues, elles ont un corps parfait et elles ne font rien de leurs journées. C’est la belle vie. Elles sont heureuses. Tout le monde les admire. Les mecs, eux, ils sont tous beaux, grands et musclés. Alors pour perdre du poids et être comme elles, moi j’ai tout essayé, même les laxatifs.  Il y a sur le Net, plein de vidéos de sports extrêmes, de nutrition restrictive, ou de challenges pour vous aider à atteindre votre objectif.

J’ai fini à l’hôpital à 39 kg pour 1.67m»

Au moindre doute, il faut demander de l’aide (à une psychologue, une diététicienne ou une psychomotricienne) avant que la situation ne dégénère. Elles vous aideront à mettre en place une thérapie de « médiation corporelle », pour travailler sur l’imbrication du corps avec les émotions et la pensée, pour ne plus croire (comme peuvent vous en convaincre les internautes) que « l’herbe est plus verte ailleurs ». Pour retrouver tout simplement votre joie de vivre, et votre self-estime. Prendre soin de soi et de son authenticité c’est aussi une belle manière de prendre soin des autres et de retrouver le sourire, l’insouciance et la liberté.

La conférence de la « Body Dysmorphophobic Disorder Foundation » prévue en Novembre prochain devrait réunir 900 professionnels de santé du monde entier. Saluons cette initiative qui devrait sensibiliser médecins et patients à cette pathologie de société et surtout mieux organiser sa prise en charge.

Vous pouvez contacter la BDDF via leur mail  : support@bddfoundation.org

ou leur site web : https://bddfoundation.org/support/

Microbiote : les promesses de notre ecosystème intestinal.

Microbiote : Quand les promesses de notre microbiote traversent la Manche

A l’heure où la science s’inquiète de la perte d’efficacité des antibiotiques, notre « microbiote » apparait comme le nouvel Eldorado thérapeutique.

En cet automne 2022 post-Covid, la crédibilité de nos systèmes de santé semble durablement ébranlée. Récemment secoués par des crises sanitaires majeures ils s’emploient donc aujourd’hui à restaurer la confiance des patients -et des citoyens en général- en se fondant non sur des solutions miracle mais sur les nouvelles valeurs émergentes de la médecine.

Ainsi, l’étude du microbiote -ce mystérieux et fragile écosystème jusqu’ici appelé « flore intestinale » – est devenue ces dernières années, furieusement tendance ! Cela des deux côtés de la Manche ainsi qu’à l’internationale.

Alors que depuis des années, la génétique règnait en Souveraine sur la recherche médicale les scientifiques découvrent aujourd’hui au fil des recherches sur le microbiote, que notre génome n’aurait pas un rôle aussi prépondérant que celui de notre délicate flore intestinale. Notre génome ne représenterait en réalité que 1/100 de notre patrimoine génétique réel. Il apparait clairement qu’il est aussi essentiel de prendre en compte le génome des populations bactériennes de notre système digestif.

Le tube digestif est notre interface de communication avec le monde extérieur.  Sa flore constitue une première barrière contre les germes infectieux. En occupant le terrain, elle empêche le développement de microbes pathogènes. Elle permet aussi la digestion et la métabolisation des nutriments de notre alimentation.  Cet écosystème est un véritable organe -non palpable certes- alors que son poids peut atteindre deux kilogrammes ! Elle produit de l’énergie, des vitamines, communique avec les autres organes. Ces bactéries bienfaisantes (dix milles milliards au bas mot) colonisent également notre peau, la bouche, le vagin et même les poumons sans nous nuire- donc sans signes infectieux.

En parallèle du « French Gut », projet français mené en partenariat avec des institutions publiques et des acteurs privés depuis septembre 2022 auprès de 100 000 volontaires (d’ici 2027), Tim Spector, spécialiste d’épidémiologie génétique à King’s College, présentait il y a 15 jours à Londres, ses travaux sur le microbiote de 230 paires de jumeaux. Ses expériences confirment que la composition de notre micro faune intestinale varie selon les individus et leur est propre (un peu à la manière de notre ADN) ; et que même celle des jumeaux homozygotes présente des différences majeures. L’organisme et le métabolisme de chacun étant différent, nous répondrons donc tous de manière « personnelle » à une alimentation ou un régime donné. Nous ne pouvons donc pas considérer les recommandations nutritionnelles standardisées comme bases inébranlables. Ces avancées scientifiques nous invitent à penser que le régime universellement bénéfique n’est qu’un fantasme. Elles ouvrent la voie à non vers une alimentation génétique, mais vers une nutrition personnalisée

Selon Tim Spector, les milliards d’organismes – bactéries, virus, champignons et parasites –qui peuplent nos intestins et notre côlon jouent donc un rôle déterminant sur notre santé. Leur fonctionnement et leurs relations avec leurs hôtes sont complexes. Si on ignore encore à quoi ressemble le microbiote idéal, les différences entre la flore des individus en bonne santé et celle des malades sont significatives. Notre compréhension de cet univers jusqu’ici peu connu pourrait ainsi promouvoir une approche plus globale de la santé, prévenir l’apparition de certaines maladies, ralentir leur évolution voire les guérir. Dans son nouveau livre « Food for Life » sorti le 25 octobre 2022, Tim Spector explique comment la gestion de notre microbiote (grâce à l’administration de probiotiques* et de prébiotiques* ou grâce à des techniques comme la transplantation fécale) pourrait offrir de formidables nouveaux espoirs diagnostiques ainsi que de nouvelles options thérapeutiques.

En effet, un déséquilibre (ou dysbiose) de la flore intestinale, avec une surreprésentation de certains micro-organismes au détriment d’autres pourrait être à l’origine de nombreuses pathologies inflammatoires : maladies digestives (comme les rectocolites hémorragiques, Crohn …), métaboliques (obésité, diabète …), neurodégénératives (maladie de Parkinson, d’Alzheimer), respiratoires (asthme), anxiété, dépression ou troubles du développement (autisme par exemple)… L’influence de notre microbiote sur notre cerveau et sur notre système immunitaire semble elle aussi majeure. N’oublions pas que l’intestin grêle est le premier réservoir de cellules immunitaires de notre organisme !

En corrigeant les déséquilibres de notre patrimoine intestinal, les patients pourraient donc peut-être retrouver un état antérieur à leurs pathologies.

La flore microbienne se diversifie progressivement jusqu’à l’âge de 4 ans puis elle se stabilise. Mais, même à l’âge adulte, notre alimentation nous permet de garder une influence certaine sur sa composition. L’ensemble de la recherche scientifique constate que notre microbiote s’appauvrit à une vitesse alarmante, en particulier dans les pays industrialisés. Parmi les responsables : le manque variété de notre alimentation, la surconsommation d’antibiotiques, la banalisation des césariennes, le rôle néfaste des aliments ultra transformés et de certains additifs alimentaires…

Pour préserver la diversité de notre fragile « bestiaire intestinal », sa richesse et donc sa capacité à protéger voire promouvoir notre santé il est essentiel d’adopter une alimentation variée, peu sucrée, riche en fibres, équilibrée et la moins transformée possible.

** Les « probiotiques » (comme les yaourts) sont des micro-organismes vivants (bactéries, levures…) qui impactent bénéfiquement sur notre organisme. Les « prébiotiques » sont des substances qui nourrissent la flore intestinale.

Etes-vous victime d’une Zoonose ?

Les « zoonoses » : un nom qui semble venir d’un autre monde mais qui concerne d’après l’OMS, 60 % des maladies infectieuses humaines. Des maladies – comme la maléfique Covid ou la toute simple gastro-entérite qui au départ ont été transmises à l’homme par l’animal – parfois par l’alimentation. Aussi angoissantes qu’invisibles elles font l’objet des récits les plus alarmants et les plus complotistes ! Elles unissent l’humain à l’animal (tout comme la Rage, la grippe aviaire, Ebola … ) à des degrés de gravité variables allant de symptômes légers à des états susceptibles d’engager le pronostic vital.

Les zoonoses d’origine alimentaire sont de loin les plus fréquentes. Elles sont provoquées par la consommation de produits ou d’eau contaminés par des bactéries, des virus ou des parasites. Salmonella, Listeria, Campylobacter,Yersinia, E. Coli et leurs cousins peuvent ainsi à tous les stades de la chaîne alimentaire – de l’étable à la table – contaminer vos aliments et envahir votre tube digestif. Les zoonoses alimentaires se traduisent le plus souvent par des gastro-entérites bénignes (plus de 500 000 cas chaque année en Europe).

Vomissements, diarrhées, frissons et maux de ventre généralement sans gravité ; il faut être particulièrement vigilant en été. Il y a toujours un risque de déshydratation avec ces pathologies, notamment pour les tout-petits et les personnes âgées. Ce danger augmente en période de canicule.

Il est aussi conseillé de manger léger et d’augmenter légèrement la consommation de sel afin de compenser les pertes en sodium, mais il ne faut pas en abuser, notamment en cas d’hypertension.

L‘arrivée des vaccins nous permettra peut-être d’en finir avec l’épidémie de Covid-19 mais il est probable qu’à l’avenir, la fréquence d’autres zoonoses augmente. L’urbanisation et la mobilité accrue à l’échelle mondiale facilitent le déplacement des humains, des animaux et de toutes sortes d’agents infectieux qui les accompagnent.

Rappelons que les solutions hydroalcooliques permettent d’éliminer certains germes, mais qu’elles ne sont pas efficaces contre tous les pathogènes. Mieux vaut donc privilégier le lavage des mains régulier au savon et à l’eau et se remémorer l’adage diététique du jour :

Gastro du matin, pas de Festin !

Francine Joyce – diététicienne nutritionniste

www.dietconsulting.co.uk

Addict a la ” comfort food”

kilos émotionnels

Kilos émotionnels : le lien entre poids et vie affective 

Etes-vous addict à la “comfort food” ?

Un vertige sentimental, et la balance s’emballe !

Comment l’estomac peut-il entretenir une relation aussi fusionnelle avec l’émotionnel ?

Comment expliquer l’inexplicable ?

Comment, nous, personnes, sensées, cultivées, sur-informées par des tsunamis de documentaires sur LA nutrition saine et amincissante

continuons-nous à GROSSIR ?

Nous avons tous fait l’expérience d’une journée de travail harassante, de tensions familiales stressantes, d’un entretien difficile … et d’un cookie – ou 2, ou 3, ou plus … sur le chemin du retour pour calmer la frustration et les ruminations mentales.

Douce thérapie que celle de se remplir le ventre pour compenser une insatisfaction, une colère, un chagrin, une souffrance, un vide, un stress.

Une femme sur 2 serait concernée par « l’alimentation émotionnelle », contre 1 homme sur 5 selon le American Journal of Clinical Nutrition

Très souvent, ces « mangeurs émotionnels » n’ont pas la vie qu’ils souhaitaient au départ. Ils ne sont pas nécessairement malheureux, mais cette vie ne leurs correspond pas. Ils font rarement le lien entre cette insatisfaction et leur comportement alimentaire.

Mes patients en surpoids expliquent souvent qu’ils n’ont pas un travail qui les comble, ou un lieu d’existence qui leur convient, ou une vie affective qui les nourrit suffisamment intellectuellement, spirituellement ou émotionnellement. Ils comblent ce vide à grands coups de Twix, de fromage, de bière, de glace Häagen-Dazs ;

Focalisés sur la gestion de leurs tensions et l’anxiété face à l’avenir, ils préfèrent rester dans l’action, et garder leur détresse silencieuse, l’étouffer, la baillonner. Parce que leur éducation, leur histoire les a « programmés » à manger quand ils étaient tristes, quand ils avaient peur, quand ils s’ennuyaient, ils finissent par lâcher prise en se jetant sur le premier ptit apéro qui passe ! Ils n’ouvrent pas la bouche pour parler mais ils l’ouvrent pour enfourner tristement et sans faim réelle le paquet de chips, les olives, le bol de pop corn…

C’est justement quand ils pensent tout maitriser qu’ils craquent pour un snack décadent et transforment le grignotage en acte passionnel ! Leur raison est impuissante à retenir cette irrépressible compulsion alimentaire ; elle est submergée par d’irrationnelles émotions enfouies, emprisonnées qui se manifestent comme une famine affective.

C’est en étant sans cesse en guerre avec nous-même que nous finissons par réagir de manière psychosomatique avec la nourriture.

Par l’intermédiaire des hormones, du cortisol, des neuromédiateurs, le stress chronique va ainsi nous pousser à manger bien plus que nécessaire et à stocker les calories sous forme de graisse. Toutes ces substances agissent aussi au travers de notre activité physique (en la boostant ou au contraire en la freinant) et de notre humeur. Amoureux, notre taux de sérotonine est à son maximum, nos endorphines en ébullition et nous fonctionnons en sur-régime. On déborde de joie, on brûle plus efficacement les calories, on mincit ! Déprimés, c’est le contraire. Pas de réponse à nos textos, c’est 2000 calories d’Oréos ! Notre morosité, nos angoisses, notre ennui, nos idées noires semblent reliés à notre assiette par une déconcertante et secrète connexion : Vous reconnaitrez ici le légendaire yoyo de Bridget Jones !

En effet, notre système digestif est tapissé de cellules nerveuses et donc d’innombrables relais émotionnels entre le ventre et le cerveau. L’apport de sucres et de lipides est certes apaisant mais en excès, il agirait dans notre cerveau comme des drogues dures en activant les circuits du plaisir et de l’accoutumance. C’est l’explication scientifique à l’incontrôlable débauche de M&Ms ! La « comfort food » prend un goût d’enfance, une saveur proustienne qui nous rappelle cet âge tendre où maman nous réconfortait avec une tartine de Nutella, une madeleine au beurre ! Attention, des émotions positives, une euphorie (promotion, succès variés) peuvent conduire aux mêmes débordements alimentaires (Champagne et macarons à volonté pour fêter mon nouveau boy-friend !)

Mais il ne faut pas diaboliser notre vie émotionnelle, au contraire. Il faut la laisser s’exprimer pour éviter son impact sur notre comportement alimentaire.

Pour apaiser nos craintes, apprenons à lâcher-prise ; laissons nos émotions nous entrainer dans de délicieux tourbillons de douceurs, de vertiges, d’aventures … au travers de toutes les formes d’expression qui ont motivé ceux que nous admirons : Gandhi, Mozart, Freddie Mercury, Cézanne, Frédéric Petitjean, David Ginola, Marcel Cerdant, mon père …

C’est en diversifiant nos sources de plaisirs et d’expression que nous cesserons de maltraiter notre corps et notre esprit. Apprenons à faire la paix avec nous-mêmes, à ne pas combattre nos envies, à prendre sereinement conscience de ces émotions pour en savourer leurs méandres.

Francine Joyce – diététicienne, spécialiste des troubles du comportement alimentaire

www.dietconsulting.co.uk

rendez-vous : 0207 370 4999

Troubles de l’Apprentissage

Nutrition et Troubles de l’Apprentissage

 

La nutrition est un élément essentiel dans la prise en charge d’un trouble de l’apprentissage. Le cerveau a besoin d’un apport d’énergie constant et stable pour fonctionner correctement. L’alimentation apporte « le carburant » qui permet à l’enfant de se concentrer, de réfléchir, de mémoriser.

Pour optimiser ses performances scolaires, il faut s’assurer que tous ses besoins physiologiques (en glucides, protéines, vitamines, minéraux, acides gras essentiels) sont couverts.

En cas de déséquilibre ou de déficience, l’état général de l’enfant ainsi que ses capacités à apprendre vont s’affaiblir.

C’est sa glycémie (taux de sucre sanguin) qui joue le rôle principal. Sans essence dans son moteur une voiture (même une Ferrari !) ne peut pas avancer ; sans sucre, le cerveau tourne au ralenti. Sauter un repas, négliger le petit déjeuner, privilégier les sucres rapides (confiseries /pâtisseries/ pain blanc …) c’est la garantie d’un comportement instable (fatigue, impatience, irritabilité, troubles de l’attention, de la concentration et de la mémorisation…) et petit à petit perte de confiance, parfois même échec scolaire.

En collaboration avec l’équipe pédagogique et médicale, les conseils d’une diététicienne permettent donc en cas de troubles de l’apprentissage de potentialiser les capacités de l’enfant et de maximiser ses chances de réussite.

Francine Joyce

Diététicienne – spécialiste de l’enfance et des troubles du comportement alimentaire

Medicare Français 0207 370 4999

Ligne Directe : 07904 954 842

Kilos en trop ? Conseils et Solutions !

conseils pour maigrir

J’ai rencontré Francine Joyce, diététicienne et nutritionniste à Londres. Elle est spécialiste des troubles du comportement alimentaire (grignotage émotionnel, boulimie, anorexie…). Elle nous livre ici quelques conseils de bon sens pour perdre du poids en douceur.

À situation inhabituelle, comportements inhabituels
« Le confinement a été une situation tout à fait inhabituelle ! Ce n’est pas naturel d’être enfermé toute la journée. Pendant 8 semaines, l’organisation de nos journées a changé, on a eu plus de temps pour cuisiner, on a fait des gâteaux pour sa famille ou son chéri. On a aussi voulu montrer à notre employeur que l’on pouvait bien mieux faire à la maison en télétravail plutôt qu’au bureau et surtout, on a vécu avec la peur d’être malade ou de perdre son emploi. Bref, le confinement a entraîné de l’anxiété et de l’ennui. »

Le grignotage émotionnel, c’est quoi ?
« C’est exprimer avec de la nourriture ce que l’on ne peut pas exprimer avec des mots. Je suis heureuse, je mange. Je suis triste, je mange. »

Quand télétravail rime avec surcharge pondérale…
« À la maison, pour se calmer et s’occuper, la tentation est grande de prendre un verre, du chocolat, un café et un gâteau… : le réfrigérateur et le placard à provisions ne sont pas loin ! L’apéro Zoom qui a remplacé notre vie sociale pendant le confinement était bien sympathique. Des calories par ci, des calories par là. Notre routine alimentaire a bien changé et notre poids aussi… »

Alors, limiter les féculents et le sucre serait-elle la recette miracle ?
Francine nous déconseille avant tout de nous imposer des restrictions sévères, comme le fait de ne plus manger de féculents. Cela conduit à des frustrations, toujours compensées par un comportement compulsif : finir la tablette de chocolat, la bouteille d’alcool, le paquet de cigarettes… Et bonjour l’effet yoyo qui démoralise. « On perd sa confiance en soi et, en plus, sa silhouette ! »

Question / Réponse :
Q. : « J’ai repris le travail, mais je ne rentre plus dans mes vêtements, que faire ? »
R. : « Si on ne rentre plus dans ses vêtements, il faut perdre de la masse grasse, car c’est du volume. Il est primordial de réduire les apports sucrés, car l’excès se transforme en graisse. »

Les conseils de Francine
♦ Privilégier les féculents le matin (les tartines sont permises !)
♦ Favoriser les apports gras le midi (un avocat et du quinoa), car cela ralentit l’absorption de sucres et de graisses. On évitera les protéines à midi car elles demandent deux fois plus d’énergie à digérer par rapport aux sucres et aux corps gras. On pourra en manger le soir pour ne pas avoir de frustration.
♦ Préférer un dîner léger : une salade, du melon ou un yaourt.
♦ Prendre un goûter (un yaourt, une carotte, du melon ou de la pastèque).
♦ Reprendre une activité physique.
♦ Bien s’hydrater (« quand on a faim, on a en fait soif : il suffit de boire un verre d’eau et hop, on évite le grignotage »).

Le petit truc en plus :
« Rajouter une cuillère à café de graines de chia sèches dans votre yaourt le soir. Prise avec un verre d’eau, elles peuvent gonfler jusqu’à 14 fois et vous donner ainsi un sentiment de satiété. »

La prise de poids est sournoise. Son conseil : exprimer son émotion !
« J’ai reçu une mauvaise nouvelle, je suis stressée, je m’ennuie… Au lieu de se ruer sur une tablette de chocolat, j’appelle une copine pour lui dire, ou je lui envoie un SMS. Et pour fêter une promotion, je danse sur les Gipsy King ou Viva la vida, plutôt que faire un super repas bien arrosé… »

Marie-Blanche Camps
Magazine ” Mid & Plus ” Juin 2020

Tyranie des Régimes

dangerous food restrictions

Ne soyez plus esclaves des mythes alimentaires ! Ceux qui vous somment de :
– supprimer les acides gras ;
– ne plus consommer de féculents ;
– sauter un repas pour compenser le manque d’exercice physique ;
– manger moins que ceux qui vous entourent ;
– définitivement tourner le dos à tous les desserts, toutes les fritures, toutes les charcuteries, tous les fromages ;
Ne soyez plus prisonniers de ces dogmes tyranniques, dangereux et inefficaces à long terme ! Pour retrouver un poids et une alimentation saine, il suffit de quelques mesures compatibles avec votre style de vie et vos impératifs personnels.
Francine Joyce – diététicienne – nutritionniste

Immunité et Confinement : les Armes Diététiques pendant le confinement

Immunité et Prise de Poids = les Armes Diététiques pendant le confinement
L’épidémie du coronavirus Covid-19 nous a confinés dans l’ennui, le télétravail et l’anxiété … à deux pas de nos placards et de nos frigidaires. Si le stress aigu fait maigrir, le stress chronique comme celui que nous vivons en ce moment, fait grossir. Pour maintenir un poids stable pendant cette période d’isolement et rester en bonne santé, il est donc essentiel de privilégier une alimentation saine et équilibrée mais non restrictive. Notre système immunitaire a lui aussi besoin d’énergie (glucides, protéines, lipides), de vitamines et de minéraux.

Pour renforcer ses défenses immunitaires :
Favoriser les aliments riches en :
vitamine A (huile de poisson, foie, carottes, épinard, persil, beurre, œuf),
vitamine C (fruits et légumes),
vitamine E (huiles végétales, kiwis)
Zinc (huitres, Comté, Beaufort, amandes, noisettes…)
sélénium (aliments riches en protéines viande, foie, poisson, coquillages, légumes secs

Pour stabiliser le poids :
Réduire
• les aliments les plus énergétiques (céréales, féculents, pâte feuilleté, viennoiseries, sucres, pommes de terre, fromages secs…) surtout au diner ;
• les plus gras (charcuteries, sauces, fritures…) ;
• Le sel (les plats préparés à la maison sont toujours moins salés que ceux du commerce)

Eviter sans les supprimer
• Les sucres rapides (confiseries, glaces, gâteaux …);
• L’alcool qui est riche en calories et pauvre en nutriments.

Augmenter :
• Les fibres des fruits et légumes (sensation de satiété, régularisation du transit, diminution de l’absorption des glucides) en favorisant les produits frais ;
• les aliments riches en oméga 3 (saumon, sardines, huile de noix et colza)

Favoriser l’élimination des toxines et déchets :
• en augmentant l’hydratation => boire + de 2 litres d’eau/jour

Choisir des modes de préparation adaptés :
• privilégier les cuissons sans matières grasses : vapeur, grill, court-bouillon, micro-ondes, au four, utilisez des poêles avec revêtement anti-adhésif ;
• n’ajouter la matière grasse qu’en fin de cuisson, crue et juste avant de servir ; pour les sauces salade, remplacez l’huile par du yaourt et des herbes ;

• Respect les rythmes alimentaires pour éviter « petits creux » et fatigue :
• 3 repas par jour en favorisant les sucres lents au repas de midi
• Attention au grignotage : ne pas confondre faim et envie de manger !
• Manger lentement, dans un environnement calme

Garder un mode de vie aussi « actif » que possible
• Avoir une activité physique quotidienne même modérée
Francine Joyce
Diététicienne – Nutritioniste
www.dietconsulting.co.uk
vidéo-consultations : 02075899321
<